Nos Techniques
Solivage intérieur
Les solivages intérieurs ont un aspect fonctionnel certes, car ils constituent la structure du ou des étages ; mais ils contribuent aussi beaucoup au cachet d’un intérieur, d’où l’importance de soigner leur finition.
Bien évidemment, les premières questions à se poser quand on conçoit un solivage ont trait à ses caractéristiques structurelles : charges de plancher, sections nécessaires, portées, reprises de charges etc. Comme bien souvent, la question est souvent assez vite réglée en neuf (on met les sections nécessaires, que l’on pose à la grue avant de mettre la toiture) ; mais plus délicate en rénovation, où il faut se poser plus de questions, dont voici quelques exemples : où se situent les structures capables de reprendre des charges ? Quelles sont les portées minimales à franchir alors ? Comment optimiser les sections et longueurs de façon à pouvoir manipuler les bois, et surtout les faire pénétrer dans la maison ? Comment s’effectueront les ancrages aux murs ? etc.
Une fois réglés ces problèmes, la question esthétique reste entière, à moins bien sûr que l’on ait décidé, pour des raisons phoniques par exemple, de cacher entièrement la structure (faux plafond suspendu et ouate de cellulose par exemple). Si ce n’est pas le cas, une attention doit être portée à la finition du solivage, notamment au niveau des assemblages. Pour notre part, nous aimons en général que les structures restent assez brutes et sans fioritures (moulures par exemple), nous gardons donc en général l’aspect équarri raboté des sections de bois, en nous limitant au cassage des arêtes.
En revanche, nous soignons les assemblages et utilisons presque exclusivement la queue d’aronde pour nos solivages. Cet assemblage tout bois est intéressant esthétiquement car il est entièrement invisible, sans faire appel à aucun élément métallique sauf éventuellement une vis de blocage. Il est également intéressant structurellement, car la queue d’aronde permet à la fois une reprise de la solive sur porteuse (cisaillement) et une reprise d’efforts en traction : elle a donc tendance à "verrouiller" la structure du solivage, ce qui peut être intéressant en rénovation (consolidation de la structure du bâtiment).