Nos Techniques
Enduits isolants
Il existe différents types d’enduits dits isolants, mais certains sont surtout des régulateurs thermiques. L’enduit chaux-chanvre par exemple, s’il permet de réguler l’humidité et de corriger l’effet "mur froid", ne présente pas une résistance thermique permettant de le classer comme isolant. Pour cela, nous utilisons pour notre part un enduit fait de chaux et de liège, qui affiche un lambda surprenant de 0.045 W/mK !
La formulation de cet enduit, élaboré par la société italienne Diasen, permet donc de couper des ponts thermiques dans des endroits difficiles, avec un enduit souple et léger.
L’inconvénient étant son prix très élevé, nous l’utilisons essentiellement dans des cas très contraints, et en complément d’autres types d’isolants. Par exemple les tableaux de fenêtres, quand celles-ci ne sont pas changées au cours d’un chantier d’isolation extérieure, peuvent être avantageusement traités au chaux-liège car les épaisseurs d’isolation possible sont en général très faibles. Autre cas d’utilisation : une façade à isoler, intégrant un escalier d’accès à l’étage un peu étroit, qui ne peut pas être réduit par la présence d’un coffre isolant épais. Dans ce cas, on peut en quelques passes atteindre plusieurs centimètres d’isolation au chaux-liège, ce qui coupe une bonne partie du pont thermique, même si l’efficacité thermique sera moindre.
Enfin, la souplesse d’utilisation d’un enduit permet éventuellement d’isoler des voûtes quand cet enduit est isolant ! Pour cela, le mieux est évidemment que la maison au-dessus soit déjà isolée, si possible par l’extérieur et avec un complexe isolant descendant suffisamment bas sur les murs de la cave voûtée. L’enduit sur voûtes permet alors à la fois d’assainir celles-ci (décroûtage, gobetis puis enduit isolant) et d’améliorer l’isolation du logement au-dessus ; voire d’aménager un espace habitable dans les voûtes elles-mêmes.