Nos Techniques
Isolation en sur-toiture
L’isolation en sur-toiture peut se pratiquer quand la structure existante est suffisamment saine et qu’une sous-face existe (combles déjà aménagés notamment), rendant compliquées et coûteuses les modifications côté intérieur.
Dans ces cas-là, nous intervenons uniquement par l’extérieur. Le but est de démonter entièrement la couverture, puis d’isoler la toiture en fonction de sa configuration, après avoir placé un frein-vapeur si celui-ci est inexistant. Ce dernier jouera aussi le rôle de pare-poussière dans le cas d’un parement en planches de bois ou lambris.
Si le parement intérieur est fixé sous les chevrons, ceux-ci sont donc visibles par au-dessus, et il est possible de placer une première couche d’isolant (de la laine de bois par exemple) dans leur épaisseur, sur 8 à 10 cm généralement. Si en revanche les chevrons sont visibles côté intérieur (parement cloué sur chevrons), toute l’isolation sera posée plus haut ; en revanche la pose du frein-vapeur sera grandement facilitée (pose à plat et non en créneaux).
La suite consiste à rajouter des structures bois de façon à atteindre l’épaisseur d’isolant souhaitée en couches croisées, 25cm étant un strict minimum à atteindre, souvent insuffisant dans nos régions à hivers froids. Nous préférons poser systématiquement du bois plutôt que de faire du sarking sur de grosses épaisseurs, car nous considérons que cette dernière technique est moins fiable structurellement (tenue de la couverture notamment) ; de plus elle est généralement moins performante à épaisseur égale, du fait de la densité des éléments mis en œuvre (résistance thermique moindre). La présence des ponts thermiques relatifs que constituent les montants en bois est très atténue par le fait que nous croisons systématiquement les couches d’isolants.
Il faut également bien soigner la périphérie de la toiture : rajouter le cas échéant des "cache-moineaux" en bas de pente et parfaire l’étanchéité au vent des rampants. Côté dépassées de toiture, le plus simple et le moins coûteux consiste à conserver les dépassées existantes, sans couper ni les pannes ni les chevrons de dépassées : cela évite de nombreuses finitions, notamment la réfection des voliges de dépassées. En revanche, il faut que la maison s’y prête esthétiquement car les dépassées de toiture vont perdre en finesse. Il est également possible de les supprimer et de les recréer au plus proche du plan de couverture final ; mais ce procédé sera plus coûteux.
Enfin, la couverture : suivant les cas, une fois posé le pare-pluie (ainsi qu’une couche de panneaux type Agepan suivant le budget) et changés les liteaux et lattes, on peut parfois réutiliser l’ancienne couverture, notamment s’il s’agit de bac acier en bon état. Il faudra souvent refaire quelques abergements ou certains pliages de tôle, mais on économise dans ces cas beaucoup sur la matière.